La seule vraie limite de Disgaea 2 c'est la quantité d'effort que vous êtes capable de fournir
· Yamakyu · Jeu vidéo, Disgaea, Nippon Ichi Software, Tactical RPG, Jeux vidéo, Sama, ALERTE GROS PAVÉ · 3 commentaires
Il y a quelques jours j’ai level up IRL, ce qui me semble être une excellente occasion pour finalement me poser quelques minutes et vous raconter mon amour pour Disgaea. Ne me regardez pas comme ça, c’est une intro tout à fait logique : après tout on peut difficilement parler de Disgaea sans parler de level up. La boucle est bouclée, CQFD, toussa toussa...
Disgaea est un jeu connu pour sa course à "qui c’est qui a la plus grosse" (force de frappe) et pour tout un tas de mécaniques bizarres, comme le fait qu’on puisse level up un perso jusqu’au niveau 9999. Puis retourner au niveau 1. Puis remonter jusqu'à 9999. Puis 1. Et ainsi de suite, plusieurs fois. Parce que ça permet d’en avoir une encore plus grosse à la fin. C’est une série de jeux qui prend le principe simple du "level up" qu’on retrouve dans une variété de jeux impossible à estimer, et la redimensionne dans des proportions délirantes si on veut. Mais pas que. Parce que Disgaea c’est une somme de mécaniques et de règles qui ont l’air super légitimes sur le papier, mais qui ont une profondeur assez absurde, ce qui les rend finalement assez folles quand on fait l’effort de creuser un peu. Et en fin de compte ça lui va bien.
Au fait, avant de partir dans le vif du sujet je voulais vous informer que Blue Screen of Life a un compte Twitter, pour vous tenir au courant de nos activités !
ALSO. J'ai jamais pris le temps de l'annoncer depuis le temps mais nous sommes référencés sur l'agrégateur Nanami ! Et plus récemment BSOL est référencé sur Sama aussi !
BREF. Bonne lecture !
Disgaea, donc. Enfin, Disgaea 2 : Dark Hero Days. Je n’ai joué que quelques heures au premier en dehors de celui-ci. Mais, euh, j’y ai joué pas mal quoi ᕕ( ᐛ )ᕗ
Disgaea est une série de Tactical-RPG en vue isométrique développée par Nippon Ichi Software, qui compte aujourd’hui 5 opus et dont l’univers sert de base à autant de spin-off (Dimension 2 et Prinny : Can I Really be The Hero, pour ne citer que les plus populaires). La plupart des Disgaea sont sortis sur consoles Sony ; Playstation 2, 3, Portable et Vita. Mais avec Disgaea PC et Disgaea 2 PC, il semble que la série soit partie pour être portée sur PC. Notez par ailleurs que Disgaea premier du nom est aussi sorti sur Nintendo DS (Disgaea DS), et que Disgaea 5 a débarqué sur Nintendo Switch (et bien entendu je vais essayer de me le procurer à un moment ou un autre :>).
C’est p’t’être pas judicieux de dire un truc pareil en 2017 mais je suis désolé j’ai pas d’autre manières de l’amener, et je reste persuadé que dans une certaine mesure c’est vrai : la série des Disgaea est assez unique en son genre (c’est aussi vrai pour tout jeu ayant des intentions de game design hein). Par son univers, son sens de la démesure et surtout ses mécaniques. Le scénario, mouais. C’est vraiment pas ce pourquoi on joue à Disgaea. On joue à Disgaea plutôt pour tout ce qu’il y a derrière le plot, pour le post-game, tout ce qu’il se passe après qu’on ait battu le boss final.
Je ne dis pas que le jeu n’est pas intéressant avant son post-game, il l’est. C’est juste qu’en vous arrêtant après avoir battu le boss de fin, vous vous privez d’au moins les deux tiers du contenu brut du jeu (oui), et qu’assurément à terme le post-game représentera l’immense majorité du temps passé à jouer.
Maintenant, ça n’empêche pas du tout Disgaea d’être très bon jusqu’au boss de fin. La run principale propose suffisamment de contenu et de challenges pour contenter tout amateur de Tactical-RPG, sans pour autant demander 100+ heures de jeu. Mais à côté il y a ce sous-texte écrit en WordArt qui dit "Ok cool, mais il y a plus hein". Libre à vous de le prendre en compte ou pas, selon que vous ayez envie ou pas d’explorer les profondeurs abysses du jeu, et le cas échéant, à quel point. J’y reviendrai bientôt.
Avant même d’y jouer je connaissais un peu Disgaea de nom et de principe, car une amie de longue date m’avait longuement parlé de son univers et de ses personnages loufoques (si tu passes dans le coin tu te reconnaitras assurément, comment vas-tu o/ ?).
Du coup quand je l’ai enfin essayé chez Nomeji, j’avais quand même certaines attentes. Et elles ont été satisfaites en quelques minutes de tutoriel. J’étais convaincu au bout d’à peine 30 minutes quand je me suis rendu compte que les geo-panels (qui donnent des propriétés spéciales à des portions de la carte) permettent de jouer des batailles super tordues.
Après, il y a aussi que c’était mon premier Tactical-RPG. Je n’ai pas eu l’opportunité de jouer à Final Fantasy Tactics, Valkyria Chronicles, Tactics Ogre et autres Fire Emblem auparavant. Je ne doute pas de les apprécier si je m’y plonge hein ! Mais je doute néanmoins qu’il soit commun dans un T-RPG de se permettre autant de folies sur la conception des batailles que dans Disgaea. Quand tu te poses pour créer le contenu d’un jeu conçu pour avoir une profondeur pareille et une absence de limites rare dans un T-RPG plus standard, bah le résultat final il est *différent*. C’est vraiment ce qui m’a attiré en essayant Disgaea 1 chez Nomeji ; quand les premières maps avec des geo-panels sont apparues je me suis dit "p’tain mais y’a tellement moyen de faire des maps de malade avec ça". Bah c’était que le début.
Et Disgaea (2) ne m’a jamais déçu. Plus j’avançais et plus le jeu me balançait des conneries à la tronche. Y’a plein de moments où le seul terme que tu peux utiliser pour décrire les règles/mécaniques ou le contenu que le jeu te propose c’est "absurde". Disgaea est juste complètement absurde comme jeu, mais il a été conçu pour l’être, et c’est du bon design. Du coup ça lui réussi bien.
Arrivé au boss de fin, Disgaea 2 m’avait suffisamment plu pour me lancer dans le post-game et, euh, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si massif et si difficile.
Du coup j’ai eu une grosse phase de documentation, où j’ai lu pas mal de choses sur internet et cherché diverses ressources pour m’aider à débloquer le contenu caché du post-game, et pour comprendre un peu les subtilités et autres mécaniques très bizarres du jeu. Et c’est là que je me suis rendu compte de la véritable richesse et de la profondeur de Disgaea 2 : ses possibilités.
Ce que je veux dire c’est qu’il y a finalement assez peu d’éléments inutiles dans le jeu. Juste des éléments qui ouvrent un nombre plus ou moins grands d’options, qui ont parfois moins d’intérêt que d’autres. Une classe ou une arme peut paraître très sous-optimale quand on y jette un œil rapide, mais surpuissante quand on lui accorde suffisamment d’attention (je vous donnerai des exemples). Pour moi c’est l’intérêt neumbeur ouane de Disgaea 2 ; le jeu donne massivement des pistes au joueur (les différentes classes/monstres, les équipements, et ce qu’on peut en faire), et lui laisse les manipuler comme il veut. Même pour en faire les trucs les plus absurdement over-powered.
En échange de pas mal d’efforts par contre. Parce que ça se fera clairement pas tout seul.
Permettez-moi de vous expliquer.